Maîtresse de conférences à l’université Claude Bernard Lyon 1, Sophie Ayciriex a rejoint l’équipe ANABIO-MS de l’Institut des Sciences Analytiques en septembre 2015.
Spécialisée en spectrométrie de masse appliquée à la Lipidomique, elle développe de nouvelles approches analytiques combinant l’analyse simultanée des lipides et des protéines par spectrométrie de masse pour la caractérisation de l’impact de micropolluants sur le métabolisme énergétique d’organismes modèles.
Comprendre les perturbations du métabolisme lipidique
Sophie Ayciriex développe des méthodes de préparation d’échantillon et d’analyses mutiplexées en protéomique et lipidomique, en spectrométrie de masse, afin de comprendre les dysfonctionnements des processus biologiques induits par les maladies neurodégénératives ou métaboliques ou après exposition à des micropolluants. Plus récemment, les méthodes développées associées à l’imagerie par spectrométrie de masse, permettent de localiser précisément les facteurs de perturbation, en complément de l’information quantitative globale obtenue par spectrométrie de masse.
Premier déchiffrage du lipidome chez l’organisme sentinelle Gammarus fossarum
Dans le cadre du projet ANR JCJC PLAN-TOX qu’elle coordonne, Sophie Ayciriex ainsi que des chercheurs de l’Institut des Sciences Analytiques (ISA), en étroite collaboration avec l’équipe écotoxicologie de l’INRAE, l’équipe Spectrométrie de masse de l’ICSN, le LBM et l’Institut Max Planck de Dresde, ont caractérisé de manière précise pour la première fois le lipidome du crustacé d’eau douce Gammarus fossarum à différents stades de reproduction par approche Shotgun Lipidomics. De plus, grâce à l’imagerie multimodale par spectrométrie de masse, les chercheurs ont également localisé et identifié des lipides sulfatés chez Gammarus fossarum jamais caractérisés et dont la fonction demeure à ce jour inconnue.
Publiés dans la revue iScience en 2021, ces résultats apportent une meilleure compréhension de l’homéostasie lipidique chez cet amphipode d’eau douce et des modifications métaboliques que peut engendrer l’exposition à des micropolluants sur les cycles de mue/reproduction. Ces résultats pourraient servir de référence pour de futures études en écotoxicologie.
Imaginer de nouvelles approches multi-omiques
Après ce premier succès, Sophie Ayciriex poursuit le développement de nouvelles méthodologies combinant les approches multi-omiques hautement multiplexées (spectrométrie de masse ciblée) et l’imagerie par spectrométrie de masse. Celles-ci seront mobilisées pour des recherches en santé humaine, notamment en infectiologie, et en santé environnementale avec application sur d’autres organismes sentinelles en environnement.
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